mercredi 11 septembre 2013

Le petit pont couvert


Il y a un an, le 11 septembre 2012, alors que j'étais entre deux contrats et que je passais mon temps sur Kijiji, mon chum me lançait : mais pourquoi tu ne pars pas une page Facebook avec toutes tes trouvailles? Je me souviens avoir pensé à ce moment là « Si j'atteins 100 likes, ça va être beau ».
Hier, nous étions mardi. Ça faisait une semaine que j'avais donné ma démission d'une job steady avec des assurances, un cellulaire payé, un portable fourni et tout le kit...
Il était donc 10 h, hier matin, et j'étais à la chasse aux trouvailles, en route vers une ville que je ne connaissais pas, sur un chemin que je n'avais jamais pris non plus.

Tout à coup, je tombe sur un petit pont couvert. Normalement à 10 h, je suis au bureau en train de prendre un café, en finissant de lire les 250 courriels reçus de la veille... Un pont couvert, à 25 minutes du chalet! Wow! Ça fait 10 ans qu'on vient ici et on ne l'avait jamais vu! Je prends une photo et je continue mon chemin. Je regarde autour de moi et je ne vois que du beau : un vieux moulin, une maison jaune et violet, une pancarte qui annonce du pain frais maison... C'est comme si ma vision avait changé. Je me sens libre. Je prends alors conscience du plaisir enivrant de conduire vers une destination nouvelle, inconnue, à la recherche d'un hypothétique trésor. Je donne une existence, une réalité à cette aventure virtuelle que je m'offre chaque jour en traquant les bonnes affaires sur les petites annonces. Passer des heures dans le dédale du net, c'est l'aventure la plus accessible que j'étais en mesure de m'offrir avec un horaire de citadine stressée. Mais partir à l'aventure sur des routes inconnues est encore plus grisant!

Oui, la chasse aux trésors est une activité qui crée la dépendance. Il faut tout d'abord traquer la bête (ce qui, sur le milliers d'annonces publiées chaque jour sur Kijiji n'est pas une mince affaire). Il faut ensuite lui porter le premier coup (répondre à une annonce ne garantit pas une réponse ni un rendez-vous), puis une fois qu'elle est à terre, il faut encore aller la chercher. Alors que cette première partie de la chasse est déjà toute une aventure, la seconde partie est tout aussi palpitante. Fière d'avoir réussi à passer les premières épreuves, c'est en conquérante que je prends le volant pour aller chercher mon butin. Je n'ai encore vu l'animal que de loin. Dans la voiture, ma bête est le plus beau buck que j'ai jamais vu et il trônera bientôt chez moi avec tout son panache!

Depuis un an, je constate que je ne suis pas la seule à aimer cette chasse : plus de 9 000 likes sur la page Facebook De la ruelle au salon! C'est tellement cliché de dire que jamais je n'aurais imaginé un tel engouement. C'est cliché, mais c'est ça. Quand j'ai atteint 1000 likes juste avant Noël, l'an dernier, je me disais que tous les gens que ça pourrait intéresser étaient déjà sur la page. Puis, je me suis dit la même chose à 2000 et à 4000.

J'ai commencé cette aventure en n'ayant aucune attente. Je voulais tout simplement faire, pour la première fois depuis longtemps, quelque chose que j'aimais vraiment. Je voulais le faire gratuitement, sans penser à ce qui serait rentable, à ce qui plairait ou à comment ce serait reçu.

Il y a 8 760 heures dans une année et vous êtes aujourd'hui plus de 9 000... Chaque jour, vous consultez, commentez, suggérez, échangez sur ma page. Vous êtes une communauté passionnée et respectueuse (alors que l'on sait comment les goûts et les couleurs sont subjectifs, je n'ai jamais vu de commentaires disgracieux sur cette page), et je vous en remercie du fond du coeur.

J'ai plein de projets que je brûle de vous dévoiler bientôt.

Puisse cette page vous faire traverser plein de petits ponts, couverts ou non.

Isabelle
 Mon kit de chasse


dimanche 11 août 2013

Conseils pour répondre aux petites annonces

Il y a quelques jours, j'ai fait un test. J'ai mis une annonce kijiji que j'ai ensuite affichée sur ma page Facebook de la ruelle au salon.
Je précise que je n'ai pas inscrit mon numéro de téléphone: détail extrêmement important parce que cela aurait impliqué une tout autre façon de gérer les réponses !
Voici l'annonce:





Dans l'heure qui a suivi, voici quelques unes des  réponses reçues. J'ai perdu le compte, tellement il y en avait. J'ai dû approcher la quarantaine. Je ne pensais franchement pas avoir un objet si convoité entre les mains !



En général, voici le genre de message qu'on m'a envoyé:

- Votre miroir est-il encore disponible ?
- Quelles sont les dimensions de votre miroir ?
- Je vous le prends à 30 $
- Je suis très intéressée, puis-je passer le voir ?
- Je suis très intéressée, je le prends

Vous vous doutez bien qu'avec le nombre de réponses que j'ai eues, je n'ai pas répondu aux annonces dans lesquelles on m'offrait moins, à celles qui me posaient des questions ou qui voulaient passer le voir

Deux réponses ont attiré mon intention. Quelqu'un me disait que cela faisait longtemps que sa blonde en voulait un et qu'il voulait tellement lui faire ce cadeau qu'il était prêt à me donner 5 $ de plus.
Une autre personne me disait: "J'habite votre quartier, c'est certain que je le prends, je peux passer le chercher aussitôt que vous me rappelez."

Mettez vous à la place d'un vendeur:

- Un vendeur veut son prix (autant que possible)
- Un vendeur veut vendre le plus vite possible et le plus simplement possible

Ces deux réponses se démarquaient donc immédiatement.

J'avoue que ces conseils ne sont valables que dans le cas où les objets sont très prisés. Mon annonce sur la page avait généré seulement six mentions "J'aime". Je n'aurais jamais pensé avoir autant de gens intéressés à partir de cette donnée.
Ce qu'il faut conclure de cette histoire, ce que lorsque vous avez vraiment un coup de coeur pour un objet, soyez convaincant. C'est comme pour obtenir un emploi: la première chose que vous devez décrocher, c'est un rendez-vous. Après, si vous avez la chance d'aller sur place, rien ne vous oblige à acheter !

Note: Veuillez noter que ce petit test a été fait sans afficher un numéro de téléphone, mais je pense que le principe général serait aussi valide dans le cas où vous appelez directement la personne. Si vous dites "Je vais aller le voir dans deux jours", il y a de bonnes chances pour qu'une bonne affaire vous passe sous le nez.



dimanche 21 juillet 2013

Interdit aux moins de 40 ans


Si vous avez moins de 40 ans, il y a de fortes chance pour que vous ne compreniez pas les délices auxquels ce billet va faire référence et que vous me preniez pour une belle illuminée ;)

J'ai déjà raconté comment j'étais sensible au travail manuel, à ces mains inconnues qui tissent, brodent, tricotent, cousent, raccommodent, dessinent, poncent ou peignent... Je crois que j'y suis d'autant plus sensible que j'y ai été initiée et que je connais comment le temps est un facteur qui devient désuet. À notre époque, nous n'avons tout simplement plus de temps. Nos grand-mères étaient-elles moins occupées que nous ?


Enfin, comme je l'ai déjà dit dans le billet précédent, je ne rate jamais le rayon de la literie chez Renaissance. Je cherche non seulement les draps ou les taies d'oreillers brodés, mais aussi cette qualité de coton épaisse, un peu rêche qui peut parfois paraître même grossière. Ne vous en faites pas, j'ai des déjà goûté au coton égyptien ou aux draps de bambou, mais pour moi, rien ne vaut les draps de nos grands-mamans. S'ils ont été séchés au soleil, à la campagne, alors là, c'est l'extase ! Et pour pousser le plaisir un peu plus loin, un coup de fer à repasser (ma mère repassait absolument tout lorsque j'étais jeune, draps et oreillers y compris, elle disait que le linge restait plus propre plus longtemps).
Mon lit idéal a donc des draps de coton grossier brodé par une âme patiente et habile, coton qui a séché sous le soleil du midi, près du jardin et repassé par un hôte bienveillant. Bonne nuit !

dimanche 9 juin 2013

Bricolage: une nappe devient taies d'oreiller


J'ai déjà raconté que ma mère était couturière. Ça n'a pas toujours fait mon affaire... En particulier quand j'étais écolière parce qu'elle préférait la plupart du temps me faire mes vêtements plutôt que de les acheter. C'était très difficile pour l'adolescente que j'étais de devoir me contenter d'une simple copie du dernier vêtement à la mode ! J'ai donc été élevée à courir les magasins de tissus pour choisir l'étoffe de ma prochaine robe ou de mon prochain chemisier. C'est une habitude que je n'ai jamais perdue. J'adore les magasins de tissus, et s'il y a une section que je n'oublie jamais lors de mes visites chez Renaissance, c'est bien la section draps et rideaux. Quand à y trouver du tissu, et qu'il est vintage en plus, imaginez mon bonheur !
J'y ait fait de nombreuses belles trouvailles: un drap et des taies d'oreiller brodés main, des rideaux, du tissu, etc.
Cette semaine, j'ai mis la main sur une nappe en coton de belle qualitée. Par une fin de semaine pluvieuse, alors que j'étais confinée à l'intérieur du chalet, et elle est passée sous mes ciseaux pour être transformée en taies d'oreiller.

La nappe en question, avant de passer sous les ciseaux.



 Voici à quoi ressemble mon plancher quand je suis en train de bricoler, d'assembler, et de trouver les meilleurs combinaisons de tissus.


mercredi 29 mai 2013

"Je l'ai trouvé dans la ruelle "

Il y a 25 ans, lorsque j'étais étudiante, j'ai décoré mon appartement presque en totalité à l'aide de meubles ramassés dans les ruelles de Montréal. Je me souviens qu'à cette époque les 1er juillet étaient particulièrement fertiles. Maintenant que les déménagements ont lieu tout au long de l'année, les trouvailles sont moins fastes, mais il y en a encore beaucoup. Quel plaisir de découvrir un petit trésor et de ne rien débourser ! D'ailleurs, je remarque qu'on est souvent plus audacieux avec un objet qui ne nous a rien couté. On le repeint, on le décape, on le transforme, bref, parce qu'il n'a rien coûté, on ose enfin exercer nos talents d'artiste ! Et c'est toujours avec beaucoup de fierté que l'on aime dire au visiteur qui entre chez nous et s'extasie devant le trésor en question en nous demandant dans quelle boutique nous avons trouvé cette merveille et combien nous l'avons payée: "Je l'ai trouvé dans la ruelle".
Vive la ruelle, vive la récupération et vive la créativité !

Voici quelques objets trouvés par des lecteurs et lectrices dans les ruelles.
 Fauteuil en teck trouvé par Pierre-Luc dans la ruelle de la rue St-Laurent.

Ensemble de cuisine des années 50 et miroir des années 30 trouvés par Amélie (elle a refait la cuirette pour 50 $ )


Un cadre qui était dans le garage des parents du copain de Kristine depuis plus de 20 ans, et qui a été sauvé des poubelles in extremis. Un petit coup de peinture turquoise et or et le tour était joué.

Chaise trouvée dans la ruelle de Chateaubriand par Ismérie qui l'a repeinte en "mint" et doré. 

Trouvé tel quel dans les poubelles par Marili.
Jinny a recouvert ce banc, trouvé dans les poubelles, de vison (sa mère avait un vieux manteau déchiré qu'elle lui avait donné pour couvrir mes enfants en traîneau). Le siège s'ouvre et l'on peut y ranger des magazines.
Encore Jinny, qui a trouvé ce banc de marque Bombay et qui l'a repeint et recouvert.




On fait aussi des trouvailles à La Tuque, n'est-ce pas Marylène ?
Audrey, qui habite au Saguenay, a transformé ce bureau plaqué en mélamine en vraie bureau de fifille.
Toujours Audrey. Elle a ramassé ces vieilles palettes de bois dans les poubelles d'un centre de recyclage et en a fait une table à café sur roulettes. Elle dit que c'est hyper pratique pour le rangement.
Marie a récupéré ce meuble qu'un voisin avait mis aux poubelles.

Petite table trouvée par Ernst dans une poubelle de Lasalle. Il s'agit d'une petite table basse pivotante avec un magnifique piètement métallique. Le plateau en bois était affreux. Ernst y a mis de la céramique (aussi récupérée dans les poubelles!) et a nommé cette création 'Cité-bistro'.





dimanche 28 avril 2013

La grange aux trésors

Au détour d'un petit road trip improvisé à la dernière minute, sur la route 9, non loin de Ticonderoga dans l'état de New-York, je suis tombée sur cette grange. Le vieux monsieur a une fille qui habite à Québec et tient ce magasin depuis plus de 50 ans. Il se spécialise dans les vieux fusils et dans les antiquités militaire. Ces quelques photos rendent à peine justice à cet endroit.









dimanche 21 avril 2013

Quelques trouvailles à vendre

Voici quelqu'unes des petites trouvailles que j'ai à vendre. Je vais les apporter à la prochaine soirée Troc de La ruelle au salon qui aura lieu le 13 juin au Gainzbar.
Sel, poivre, sucre et pot à lait, 30 $ l'ensemble
Deux ensembles salière et poivrière, 25 $ chaque
Un bibelot complétement inutile, 15 $
Une mouffette qui sent bon, 10 $
Biches que j'adore, 45 $ les trois
Petites souris que j'aime pas, salière et poivrière, 15 $
Ensemble à café, 4 tasses, 35 $
Ensemble pour le petit-déjeuner, 45 $








mercredi 17 avril 2013

Dans un coin...de chez vous

Voici une mosaique de photos envoyées par les fans Facebook de ma page. 
C'est un début.
Monique de Boucherville

Pamela et Pascal de Conception 3R ("Rejets" d'une compagnie d'armoires de cuisine  à St-Jerôme qu'ils ont récupérés )

Un petit coin chez Gabrielle

Frédérick

Chez Sophie à Verchères

Les armoires de cuisines de Martin faites par l'artiste Hubert Soucy (un génial artiste-décorateur-bricoleur-recycleur)





Chez Martin (encore une fois, impossible de ne choisir qu'une photo !)
Le coin lecture d'Agnès, Montréal




Les trésors d'Annik, Cantons de l'est




Valentine de Montréal, j'ai eu tellement mal à choisir parmi toutes les photos que j'ai reçu !
Julie


Monique de Boucherville

 Ismérie, Montréal
Manon, Vaudreuil-Dorion

Isabelle, Montréal
Josée, St-Hubert
Mélissa
Lise de Boucherville
Lise de St-Hyacinthe